jeudi 3 mai 2012

Qui sommes-nous?


Encore aujourd'hui nous avons carte blanche ce qui change le cadre traditionnel du système d'éducation. Ce matin, on a eu la chance, le privilège et l'opportunité de rencontrer Hélène Tremblay. Cette femme incroyablement passionnée par l'humanité nous a livré une présentation qui coupe le souffle par la réflexion faite sur nos modes de vie et celui des autres familles du monde. Lors de sa présentation, Hélène nous a posé beaucoup de questions comme « Est-ce qu'il y a eu un moment où nous n'avons pas été esclave? » « Qu'est-ce qui arrive quand on refuse le progrès? Comment refuser le progrès? Est-ce possible? » « Est-ce qu'on est conscient du progrès qui passe à notre porte? » « Est-ce qu'on peut demander la sagesse à nos jeunes? » « Savons-nous vraiment ce qu'est l'amour? » « Est-ce qu'il faut être développé ou inspiré? » Hélène nous a beaucoup parlé de bonheur, de valeurs, de moralité, de culture et de nature humaine, mais saisissons-nous vraiment tous ces concepts dans notre société?

Hélène a beaucoup parlé de la richesse et la pauvreté des gens : comment définir qui est quoi? Aujourd'hui, on mesure souvent le progrès avec l'avancement économique, alors la question de qui est pauvre et qui est riche est importante pour moi. Hélène a dit à un moment dans son discours que lorsque « deux revenus ne suffisent pas pour vivre, ce n'est pas du progrès. » Je suis entièrement d'accord avec ces propos. Oui, travailler huit heures par jour a été du progrès. Lorsque certains économistes des États-Unis ont implanté le New Deal, ç’a été preuve de progrès dans la société de l'époque. Mais aujourd'hui que deux salaires d'environ 50 000 $ ne sont pas assez pour vivre, ce n'est assurément pas du progrès, mais une régression.

Notre conférencière a ensuite poursuivi avec la question : « qui sommes-nous pour dire aux gens qu'ils sont pauvres? » et cela laisse à réfléchir. Qui sommes-nous pour mettre une définition à la pauvreté? Elle nous a partagés qu'elle a vu quelque part qu'être pauvre voulait dire avoir l'essentielle sans superflus. Elle a ensuite poursuivi avec la déclaration que tout le monde devrait être pauvre. Je partage tout à fait cet avis. Dans notre société, être pauvre veut dire manquer de ressources, mais si c'est en réalité avoir que l'essentiel, toutes les personnes du monde devraient être pauvres. Certes, il y en a qui perdrait de leur soi-disant richesse, mais la majorité gagnerait énormément à devenir pauvre. La notion de pauvreté a été créée par les riches pour se remonter, parce que posez-vous la question : est-ce qu'une personne ne possédant pas de la nourriture en abondance, un toit fragile, pas de toilette est pauvre? Et si cette même personne a des parents aimant, chaleureux, une communauté qui la soutient, la liberté de faire ce qu'elle veut, un sourire permanent dans son visage, du bonheur reflétant dans ses yeux... est-ce que cette même personne est encore pauvre? À mon avis non. Elle a tout ce dont elle a besoin. Notre société a matérialisé la notion de richesse et de pauvreté, comme elle a matérialisé bon nombre de choses. Elle a alors introduit la notion d'être pauvre dans ses pays, elle l'a donc créé.

Hélène a parlé d'énormément de choses, qu'il serait exorbitant de tout mentionner, mais elle nous a posé une question essentielle d'en savoir la réponse : qui sommes-nous? Trop souvent les gens se définissent par un statut, un nom, ou même par la famille dans laquelle ils sont ce qui ne devrait pas être le cas. Je vous lance alors le défi : définissez-vous avant de définir votre voisin, les Asiatiques ou la pauvreté. Ça va vous en rapporter bien plus que vous ne le pensez.

4 commentaires:

  1. J’aime bien que tu aies énuméré toutes les questions qu’elle a posées aujourd’hui. C’est incroyable comment, ces questions me font réfléchir. J’aime aussi lorsqu’elle a demandé « Et si la paix sur terre était dans votre sourire? »

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  2. Nous ne réalisons pas que notre mode de vie n’a aucun sens. Nous dépensons beaucoup plus que ce que nous gagnons, nous avons des dettes, nous voulons tout en gros! Où est la logique? Il n’y en a aucune. En effet, comme Hélène l’a mentionné, lorsque deux revenus ne suffisent pas pour vivre, ce n’est pas du progrès. C’est ici où le commentaire de Corine est pertinent. Nous ne savons plus différencier ce qui est superflu de ce qui est essentiel, ce qui est désir de ce qui est besoin. Très bonne réflexion Marie-Pier. Comme l’a dit Geneviève, il est intéressant d’avoir énuméré plusieurs des questions qu’Hélène a posées et qui nous amènent à réfléchir.

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  3. Moi Marie Pierre, je suis un concierge... Je nettoie mon être...

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  4. J'ai aussi aimé ton rappel de plusieurs des questions inspirantes posées par notre conférencière.

    J'aime aussi la réflexion que tu mènes sur la notion de pauvreté et de ce qu'il y a à gagner dans le fait de devenir pauvre (une fois qu'on donne un sens nouveau à cette notion : avoir l'essentiel sans le superflu...)

    Luc

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